Ce qui change lorsque l'on entame sa transition Zéro-déchet
Zéro-déchet : mode d'emploi

Ce qui change lorsque l’on entame sa transition Zéro-déchet

Vous venez de démarrer votre transition écologique. Vous avez peut-être suivi mes trois étapes pour bien démarrer le zéro-déchet. Ou non. Mais dans tous les cas, un changement est en train de s’opérer en vous. Chacun vit sa transition à sa manière bien sûr. Il n’y a pas de règles ni de rythme. Mais je pense que tous, nous avons connu ou connaitrons ces changements au cours de notre parcours. Voici pour moi ce qui change lorsque l’on entame sa transition vers le zéro-déchet.

On délaisse nos anciennes activités et habitudes

Avant de me lancer dans ma transition, je passais beaucoup de temps dans les magasins et les restaurants. Je n’ai pas changé du jour au lendemain bien sûr. Mais dimanche dernier, je suis allée déjeuner sur une terrasse ensoleillée et je me suis fait la remarque : ce genre de sortie est exceptionnelle désormais. Et finalement, je me suis mise à apprécier encore plus le moment présent.

Au fil de ma transition, les choses importantes pour moi ont complètement changé. Mes envies ont donc changé. Et je me suis mise à délaisser mes anciennes activités. Tout naturellement.

La fin du soda quotidien

Il y a deux habitudes en particulier que j’ai délaissées : la cigarette et le coca zéro. J’étais tout simplement une addict aux sodas allégés. Je pouvais en boire 1,5 L par jour facilement. Alors vous vous dites que c’est normal, que de toute façon il fallait arrêter. C’est vrai. Mais ce qui me frappe aujourd’hui c’est la facilité avec laquelle j’ai laissé tomber ces anciennes pratiques. Je ne m’en suis presque pas rendu compte en fait. Ça ne m’a jamais manqué (bon, je parle du soda hein, la cigarette c’est un peu à part).

Ce qui change lorsque l'on passe au ZD - My little green record

Je pense que tous, à un moment donné de notre transition, nous changeons certaines habitudes. De façon presque inconsciente, naturellement.

On se focalise sur l’instant présent

Cyril Dion, le réalisateur du documentaire « Demain » et co-fondateur du mouvement des colibris a dit que l’important c’était ‘d’être plutôt qu’avoir’. Je trouve que cette petite expression résume parfaitement le changement qui s’est opéré en moi.

« Incarne le changement que tu veux voir dans le monde. » Gandhi

Depuis près de deux ans maintenant, j’essaye d’être plus dans le présent, de me « reconnecter ». Personne ne peut nier que notre quotidien va à mille à l’heure. Entre les réseaux sociaux et les informations continues, il est parfois difficile de faire des pauses. Ajoutons à cela les pressions sociales autour de nous : il faudrait réussir (peu importe ce qu’il y a derrière d’ailleurs), être une bonne amie, une bonne mère, une bonne fille, une bonne sœur, une bonne petite-amie, une bonne entrepreneure, une bonne écologiste, une bonne citoyenne, une bonne [ajouter une mention]… Je trouve que la pression est folle et forte. Bien sûr, il faut réussir ce grand chelem en étant super canon, musclée, mais pas trop, intelligente (mais pas trop non plus), drôle, sensible, etc.

Adopter un mode de vie écologique veut dire aussi réduire sa consommation. On ne possède plus les choses, on les vit.

Collectionne les souvenirs et non les choses

Le zéro-déchet pousse à vivre, à être, à sentir, à ressentir, à partager plutôt qu’à posséder et acheter. La possession apporte un petit bonheur passager. Voire une illusion de bonheur. On achète une paire de chaussures, on est heureuse quelques instants et c’est vite oublié. Alors que le bonheur qu’apporte un moment de joie, de partage, de contemplation même, est bien plus durable et intense.

Trouver du réconfort dans l’observation

En essayant de réduire mon impact carbone, je me suis rendu compte que je subissais moins cette pression. Comme l’écrit Rachel Carson dans son ouvrage « Silent Spring » :

Observer la nature - silent spring - My little green record

En gros, elle explique qu’il y a une harmonie, une routine dans la nature et que celui qui l’observe s’en voit réconforté. Je trouve cette idée tellement vraie. Lorsque l’on observe un paysage, on finit par ressentir une émotion positive qui s’approche du réconfort. La nature autour de nous est immuable et résiliente. Bref, lorsque l’on entame sa transition écologique, on passe par une phase d’observation qui change notre façon de vivre les moments. On est plus présent, plus connecté.

Et Rachel Carson, c’est qui ? C’est l’auteure de l’ouvrage Silent Spring, qui est à l’origine du mouvement écologiste aux États-Unis. Il a notamment contribué à l’interdiction de certains pesticides.

On dépense moins d’argent

J’ose ! Ça y est, la polémique est lancée. Le zéro-déchet, est-ce un truc de bobo riche citadin barbu ? Ne faut-il pas être blindé pour acheter des cosmétiques à plus de 10 euros ? Et le bio, parlons-en du bio tiens, encore un truc de lobby industriel pour nous faire payer plus… Vous aurez saisi l’ironie… Pour moi, le zéro-déchet, et l’écologie plus globalement, ce n’est pas un truc de riche. Comment je le sais ? Et bien, je le vis tout simplement. Tout au long de ma transition, j’ai gagné moins de 900€ par mois.

Faire des économies

Il est vrai que lorsque l’on choisit de bons produits, que l’on passe aux objets réutilisables et que l’on opte pour des cosmétiques naturels, le prix de départ est plus important. Pour autant, je dépense moins au quotidien, et voici comment :

  • Je n’achète que l’essentiel : plus de sorties shopping et plus de coiffeur. Je préfère dépenser mon argent autrement. Lors de sorties notamment.
  • J’achète utile et durable : plutôt que d’acheter un shampoing qui va m’assécher le cuir chevelu et me pousser à acheter l’après-shampoing et le masque, j’opte pour un produit sain. Grâce aux recettes naturelles et concentrées des shampoings solides, je n’utilise ni masque, ni après-shampoing. 1 produit = 3 produits.
  • Je cuisine plus : on touche du doigt la plus grande difficulté du mode de vie zéro-déchet pour moi. La cuisine. Je cuisinais assez (très) peu. Côté alimentation, je suis donc toujours en phase de transition. Je dois admettre que j’ai adopté un régime pâte / riz pendant de long mois. Forcément, ça fait des économies.

Voilà dans les grandes lignes les changements qui s’opèrent tout au long de la transition écologique. Ce sont des changements qui ont apporté beaucoup de sens à mon quotidien. J’ai l’impression de vivre plus intensément, de vivre avec plus de logique et de bon sens. Ces changements m’apportent du bonheur, de la sérénité et me font gagner beaucoup de temps.

Ce n’est pas encore fini et il y a encore beaucoup de choses que j’aimerais changer/mettre en place. Mais je tenais à partager avec vous ces changements que je vous souhaite de vivre. Si le changement de notre mode de consommation est désormais inévitable, je pense qu’il apporte son lot de bonnes ondes et de plaisir, et c’est tant mieux. Et vous, qu’est-ce qui a changé ou change dans votre quotidien depuis que vous avez décidé de modifier vos habitudes ?

ommentaires sur “Ce qui change lorsque l’on entame sa transition Zéro-déchet

  1. Raaymakers dit :

    Bonjour ! Pour ma part, c’est un gain de temps non négligeable ? ! Auparavant, je pouvais passer des heures à faire chaque rayon (celui des gels douche, celui des shampoings, des dentifrices, des lessives…), habitant à la campagne, quand je me rendais en ville, j’allais dans un hypermarché, et là…3 heures au moins ??
    Maintenant, je traverse la grande allée…et je ressors au bout d’une demi-heure…sans rien avoir acheté ???
    Je n’ai plus les mêmes envies, je tourne le dos à la grande consommation.
    Économie de temps, d’argent et produits de meilleure qualité.
    Merci pour ces échanges ! Bonne continuation !

    1. Carole dit :

      Merci pour ce commentaire positif et plein d’enthousiasme 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *