5 cliches sur le zero dechet
Zéro-déchet : mode d'emploi

5 clichés sur le zéro-déchet

Pour démarrer cette nouvelle année, on a décidé de briser les tabous et les clichés. Depuis 3 ans qu’on est “à fond” dans le zéro-déchet, on a entendu beaucoup de choses avec Esra. Et depuis qu’on a ouvert notre épicerie bio à Crolles (38) on découvre que beaucoup de personnes peuvent se sentir exclues, que notre démarche “ne les concerne pas”. Alors voilà, on a fait un top 5 des plus gros clichés sur le zéro-déchet, parce que oui, le zéro-déchet ça s’adresse à tous.

Cliché n°1 : Le zéro-déchet, c’est impossible

Voilà le premier cliché que tous ceux qui se mettent au zéro-déchet ont du entendre au moins une fois :

« non mais, zéro-déchet, c’est un objectif impossible” ou sa variante “moi je fais attention mais je ne suis pas zéro-déchet”.

Mes courses en vracJe vous le dit à tous : déculpabilisez ! Vous n’êtes pas à 100% zéro-déchet ? C’est bien normal ! Nous ne sommes pas tous des superhéros. Il faut avouer que lorsque l’on voit ces blogueurs avec leurs déchets d’un an qui tiennent dans un petit bocal on se dit qu’on a encore du chemin à parcourir. Mais en réalité, le zéro-déchet est plus une démarche, une posture, un objectif fou qui nous guide au quotidien plutôt qu’une objectif réel.

C’est aussi une aventure qui oriente nos choix : par exemple, on consomme local et on cuisine plus. Et chaque petite action a un impact sur notre société. Par exemple, on voit que les très grandes surfaces sont en train de décliner. Ça, c’est grâce à la décision de chaque individu de ne plus y aller au profit de commerces de proximité.

Bref, le but n’est pas d’être un héro du zéro-déchet ni de se stresser au contraire. On dit zéro-déchet parce que c’est clair et que ça parle à tout le monde mais c’est chaque petit pas qui compte et au final c’est le chemin parcouru qui nous grandit.

Cliché n°2 : Le zéro-déchet, c’est un truc de riche

Deuxième cliché le plus entendu : le zéro-déchet, ça coûte cher. Et quand on voit les shampoings solides à 10,90€ et les dentifrices à 12€, effectivement, ça peut donner cette impression.

En réalité, le zéro-déchet coûte moins cher à long terme car il allège le quotidien. Premièrement, la démarche zéro-déchet pousse à se focaliser sur l’essentiel : la vie, le temps, les activités, la famille, les amis etc. Des activités qui ne coûtent rien, le fameux “Etre plutôt qu’Avoir”.

protections hygiéniques zéro-déchetEnsuite, la démarche zéro-déchet permet de passer de produits jetables à des produits réutilisables. Oui, le coton bio réutilisable est à 1,50€ l’unité, soit plus cher que le sac complet de cotons jetables. Mais pour autant, vous allez l’utiliser de nombreuses années. Il faut donc faire le calcul (en réalité, le calcul est très très vite fait). C’est frappant lorsqu’on s’intéresse aux protections hygiéniques lavables. Et encore, nous ne parlons que du coût du produit : serviette lavable vs. serviette jetable. Si j’ajoute dans la balance que les produits sont naturels, sains et que du coup nous n’avons plus d’irritations à traiter, plus de problèmes de peau… La le gain est évident, en temps, en confort et en argent.

Enfin, le cliché sur le zéro-déchet qui indique que la démarche coûte cher vient du fait qu’on oublie souvent que cette démarche est avant tout un changement d’habitudes. On ne consomme plus comme avant. Côté cuisine par exemple, on oublie les plats pré-cuisinés. Ce sont ces produits industriels qui coûtent cher (à notre porte-monnaie mais également à la planète… ce que l’on finira par payer de toutes façons). On mange aussi moins de viande. Et on cuisine plus. La aussi, la facture réduit dans la cuisine.

De mon côté, j’ai divisé par deux mes dépenses mensuelles en passant au zéro-déchet, mais on rentrera dans le détail dans un autre article.

Cliché n°3 : Le zéro-déchet, c’est de l’hypocrisie

Cliché sur le zéro-déchet n°3 : “oui mais vous dites que vous êtes zéro-déchet mais derrière, vous vous déplacez en voiture et avez un smartphone”. Oui, c’est vrai, il est difficile d’être zéro-déchet jusqu’au bout… je vous renvoie d’ailleurs au cliché n’°1.

Pour autant, il y a une réelle cohérence dans le zéro-déchet et beaucoup de bon sens d’ailleurs. La démarche guide nos choix (refus des sacs plastiques, achat en vrac, consommer local…) mais ne nous rend pas surpuissants non plus. Non, il m’est physiquement impossible de me passer de ma voiture, non, je ne peux pas non plus vivre dans une caverne loin de la société. Et ce n’est pas grave, cela n’est pas assez important pour qu’on abandonne tout, qu’on laisse tout tomber en se disant “à quoi bon”. Toutes les solutions ne sont pas “encore” disponibles mais ça commence. Alors on s’y met petit à petit et on s’informe au fur et à mesure.

Cliché n°4 : Le zéro-déchet, c’est une mode

Le quatrième cliché est plus ou moins un cliché sur le zéro-déchet. Pourquoi plus ou moins ? Parce que désormais oui, le zéro-déchet est une mode. Je dirais même plus : OUIIIIIIII le zéro-déchet est une mode ! Et qu’est ce que ça nous rend heureuses ! Nous ne passons plus pour des folles avec nos sacs à vrac et notre shampoing solide. Grâce à tout le travail de sensibilisation que chacun fait autour de lui, nous sommes de plus en plus nombreux à nous lancer dans l’aventure.

Cependant, j’ai la ferme conviction que le zéro-déchet est là pour durer. Pourquoi ? tout simplement parce que c’est du bon sens. C’est le monde industriel qui marche sur la tête, ce sont les quartiers de pommes pré-découpés et vendus sous-vide qui sont une mode. C’est le tout jetable qui est en train de s’arrêter, comme une mauvaise tendance.

Disons que la démarche zéro-déchet est tendance aujourd’hui, que c’est tant mieux, et que cette tendance est en train de s’installer dans notre société comme une évidence.

Cliché n°5 : Le zéro-déchet, c’est trop contraignant

Cuisiner, faire ses courses en vrac, faire ses produits maison… La démarche zéro-déchet est contraignante. C’est un cliché et on peut dire que sous certains aspects c’est une réalité. Effectivement, il faut changer ses habitudes, prendre plus de temps pour des activités qui étaient plus rapides avant (laver sa gourde, laisser poser le vinaigre blanc, cuisiner des plats de saison).

Mais sous plein d’autres aspects, le zéro-déchet allège réellement les contraintes. Tout d’abord, lorsque l’on s’y met, on se rend compte que notre intérêt s’allège. On a moins de produits (surtout côté salle de bain et produits d’entretien), on passe donc moins de temps à faire des courses, du shopping etc.

Aussi, on utilise 1 seul produits pour plusieurs usages. Prenez par exemple le bicarbonate de soude : comme nous l’avons expliqué dans notre article ici, le bicarbonate de soude est bon à tout faire. Plus besoin d’accumuler 15 produits.

Enfin, la démarche zéro-déchet invite aussi à “vivre” plutôt qu’à posséder. On passe moins de temps dans les magasins qu’avec ses amis, à profiter de la vie. De ce point de vue là, le zéro-déchet n’est pas une contrainte mais un moyen d’accéder à des moments de bonheurs précieux.

Voilà nos cinq plus gros clichés sur le zéro-déchet abordés en toute franchise. Et vous, quels sont les plus gros clichés que vous ayez entendus ?

Un commentaire sur “5 clichés sur le zéro-déchet

  1. Abracabavrac dit :

    Bonjour!
    Je me retrouve dans ces clichés!
    Moi aussi j’essaye de réduire mes déchets et il a fallu que je résiste à plein de réflexions de mon entourage!
    Mais je tiens bon!

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